Août, mois idéal pour les sorties ? Du beau temps, des terrains secs, une endurance en progrès, on se prend à vouloir rouler sur des circuits variés et qu'on n'arpenterait pas d'ordinaire (ou en tout cas pas toute l'année).
Un peu de technique donc le week-end dernier pour la sortie de l'ACVA : des passerelles, d'accord, mais aussi une mini-boucle sur un ancien terrain de cross en sous-bois dont la montée devenait casse-pattes à force de la répéter. Avantage : tout le monde peut s'y confronter en fonction de son niveau, ce que nous ne nous sommes pas privés de faire. Ce qui a fini par faire ressortir un inconvénient fréquent en août quand même : la chaleur. On n'a rien sans rien !
Le lendemain, l'invitation était lancée par les initiateurs de l'espace VTT-FFC du Grand site du Puy Mary à venir découvrir leurs circuits. Plus dur, plus haut, plus fort ! Nous sommes donc partis sur le circuit n°4 de Mandailles ("la Vallée de la Jordanne"), annoncé noir et qui n'a effectivement pas volé sa couleur !
Pourtant, il cache (relativement) bien son jeu au début. Passé une première demi-heure à grimper dans des chemins le plus souvent larges et roulants, l'itinéraire propose de basculer sur 8 kilomètres de descente ! Un pur bonheur au cours duquel il vaut quand même mieux avoir des suspensions et des freins en bon état (excellent pour le rodage de mes nouvelles plaquettes), qui se paie bien sûr plus tard, pour rejoindre l'autre versant via Lascelle puis le Caylat, lieu du ravito. Du plaisir à crédit, commençons par en profiter.
La maniabilité d'un tandem, pas évidente sur les passages techniques (pont + racines !)... mais ça va passer quand même !
Au Caylat, c'est déjà pas de la tarte (aux myrtilles !). Excellent ravito pour une participation modique. Il faudra bien cela pour se lancer à l'attaque de la suite !
Et quelle suite ! On n'avait encore rien vu. ça continue à monter en empruntant l'itinéraire de la mythique "Green Valley". D'abord par un chemin, puis à travers les estives, col du Berganty et col d'Aisses : à chaque fois on se croit enfin arrivé au sommet et un nouveau raidillon se profile au détour d'une crête... Le point culminant n'est atteint qu'à 1289 mètres après avoir quitté la vallée à 730 et repris plusieurs fois courage pour en venir à bout ! C'est beau mais c'est haut !
Vous avez gardé un peu de lucidité pour la descente finale ? Je vous le recommande, car dans plusieurs passages le portage est indispensable. Et, rançon du beau temps, le terrain est plus que jamais sec, poussiéreux, cassant parfois, exigeant toujours. Il faut du doigté pour éviter les blocages de roues et ne pas partir à la faute. Témoins les nombreuses chutes enregistrées sur cette boucle, y compris chez des Dériv'chaînes pourtant affûtés ! En même temps les gars, on vous l'avait pas dit que c'était risqué de croiser les cornes de vache ?
Au final, 31 bornes qui en valent bien plus sur d'autres terrains, surtout que j'avais décidé de faire l'aller et retour par la route à vélo. Test d'endurance concluant, je vais donc aller défier le "Tour du Sancy" (80 kms et plus de 1300 m de D+) à la Sancy Verte pour ce dernier dimanche d'août. Après le 30 kms en 2000 et le 50 il y a deux ans, c'est la suite logique.